" Pour le plus aimé des hommes, pour mon Victor.
J'étais prévenue que je ne te verrais peut-etre plus de la soirée, et cependant au moment où je t'écris, je me sens aussi triste et découragée que je l'aurais été, t'attendant à coup sûr. Qu'est-ce que cela prouve? Que je t'aime, que je ne compte que sur toi pour vivre, sur ta présence pour être heureuse et que lorsque tu viens à me manquer, je suis sans force et sans patience, je souffre et je pleure.
Cependant, au moment où je t'écris, il me reste un peu d'espoir. Je pense que peut-être tu pourras t'échapper de chez toi et que, dans quelques heures au plus, je t'aurais là, à coté de moi, dans mon lit, sur ma bouche, sur mon coeur... sur... ma foi, devinez!
J'espère aussi que vous aurez eu la probité de m'écrire une bonne et longue lettre pour m'indemniser de l'ennui que j'ai eu et puis encore pour me rembourser celle-ci, qui est un peu gigantesque.
Toute la soirée, je n'ai pensé qu'à toi, toute la soirée, je t'ai aimé, toute la soirée, je t'ai désiré, toute la nuit je vais rêver de toi. Bonsoir, à bientot si tu m'aimes comme je t'aime et...
ici
mille baisers.
Juliette"
Lettre extraite de "Mon grand petit homme..." de Juliette Drouet
Ecoutez aussi une lettre de Victor Hugo à sa Juliette sur Sexo Phonic Radio
des fois les amoures lointaintes et séparées sont plus fortes que les plus proches
il faut être artiste de l'amour pour que le quotidien soit créateur de jeu et de désir.
L'eden est souvent ailleurs et l'enfer ici
alors il faut traverser le miroir pour voir l'enfer du décor
voyager
avec les yeux
avec la pensée
mais quand on arrive à trouver paradis par ici, alors c'est le vrai bonheur
Rédigé par : ThOMas | jeudi 02 mar 2006 à 11h15
@thomas: c'est tellement ça...
Rédigé par : katrin | jeudi 02 mar 2006 à 18h38